Le grand ménage de printemps ou comment offrir une cure détox à sa cuisine
Comme
je l’ai évoqué dans le tout premier article,
il est très important de prendre le temps de faire le tri dans les réserves de
nourriture stockée dans les placards et le frigo de la cuisine, quand on
démarre sur le chemin de changement alimentaire.
J’y vois deux bénéfices
principaux :
-
On évite d’avoir
à la maison des produits mauvais pour notre santé, des produits « à
risque », et donc de succomber à la tentation de finir sa soirée sur le
canapé avec un pot de glace industrielle devant un film (et oui, ça m’est
arrivé plein de fois, moi aussi) ;
-
On se rend
compte que remplacer nos vieilles habitudes alimentaires par des nouvelles,
meilleures pour nous, n’enlève rien au plaisir de manger et à la diversité des
plats que l’on peut confectionner. C’est même le contraire.
La
pratique révèle que l’on peut toujours trouver une alternative plus saine ou, à minima, moins mauvaise. Cela suppose de reconsidérer tout d’abord sa liste
des courses. L’objectif étant de choisir les produits de bonne qualité, de
préférence organiques, dans leur état le plus naturel et donc d’acheter le
moins possible les produits transformés, industriels, raffinés.
Remplacez les produits raffinés par les
produits complets
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Schéma
Psychomédia
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Il est préférable de consommer les céréales complètes, non
raffinées, non blanchies. La graine complète, ou entière, c’est celle qui a
gardé toute sa structure, y compris la couche extérieure de protection, qui
contient plein de fibres, mais aussi plusieurs vitamines et minéraux. Ayant
reçu l’énergie du soleil et l’eau des pluies, cette couche externe garde en
elle toute la force vitale de la graine. C’est aussi elle qui donne un goût riche
et intense aux céréales. Cependant, les céréales que l’on achète passent
souvent par de nombreuses transformations, y compris celle qui leur enlève la
couche supérieure et leur donne ce joli aspect blanc, poli, lisse... La céréale
devient « raffinée ». Mais il faut savoir que ces transformations
enlèvent également les fibres, vitamines et minéraux et donc la majeure partie
de la valeur nutritionnelle de la céréale, en ne laissant que des glucides.
Les exemples les plus répandus sont le riz blanc, le pain
blanc, les pâtes et autres produits fabriqués à partir de farine blanche. Ces glucides de faible qualité sont plus rapides à
cuisiner, mais l’apport nutritionnel des graines complètes vaut bien une
quinzaine de minutes de cuisson supplémentaires.
Alors, au prochain tour à la boulangerie, à l’épicerie ou
au supermarché, choisissez autant que possible les produits à base de farine
complète, et les céréales complètes. Absolument BIO, car il serait dommage de récupérer des pesticides avec cette
précieuse couche externe. Testez de nouveaux types de céréales, comme le riz
sauvage, le quinoa, l’amarante, le millet, le sarrasin. D’ailleurs ces deux
dernières, naturellement sans gluten,
sont largement consommées dans les pays de l’Est, mais sont malheureusement
assez méconnues en France. Toutes ces céréales donnent aussi des farines, et
donc des pâtes, très originales et riches.
Expérimentez !
Arrêtez le sucre blanc raffiné. Il y a mieux !
Miel, sirop d’agave, sirop d’érable, sirop de
topinambour, stévia, sucre brut, sucre de coco, les fruits... tellement
d’alternatives plus saines que le sucre blanc raffiné. Même si tous ces
produits doivent aussi être consommés avec modération, et notre consommation de
sucre, dans tous ses états, doit toujours être contrôlée, nous pouvons
diversifier ses sources et choisir les plus naturelles et qui nous plaisent le
plus.
Par ailleurs, si vous avez pris l’habitude de sucrer vos
boissons, vous vous ferez le plus grand cadeau de l’arrêter. C’est une chose
très simple à faire pour réduire l’apport calorique inutile et la quantité de
sucre consommé. Il vous faudra seulement deux ou trois semaines pour vous
habituez au nouveau gout, mais le résultat sur votre taille et la sensibilité de votre goût ne se fera pas
attendre.
La même chose pour les softs, il n’y a rien de pire pour
la ligne et la santé que ces boissons sucrées. C’est un pur produit chimique et
il n’a rien à faire à l’intérieur de vous. Les boissons compatibles avec la vie
sur Terre sont l’eau, les infusions, le thé et le café avec modération. Point à
la ligne.
Oubliez le sel de table raffiné
La sel, tout comme le sucre, doit être limité dans notre
alimentation. Il existe pourtant des options très intéressantes et même
« saines » de ce produit, si banal au premier regard.
Le sel blanc de table fait partie des produits subissant
le plus de transformation lors du raffinage. Il parait que le sel iodé en
subit encore plus. A la sortie on obtient du NaCl – chlorure de sodium, qui
n’ajoute que le goût salé aux aliments, mais rien de bon pour notre organisme.
La teneur élevée en sel des aliments que l’on cuisine ou achète (conserves,
sauces, fromages) favorise l’hypertension artérielle, le développement de l’ostéoporose, les problèmes
cardiaques et rénaux, la rétention d’eau dans l’organisme (souvenez-vous de ces yeux gonflés et de la peau qui tire au lendemain d’une soirée sushi).
Que faire alors ? N’acheter que du sel minéral ou
sel de mer non raffiné et non traité. Personnellement, pour la cuisson
j’utilise le sel marin non raffiné
et non traité, récolté à la main. Et je ne sale qu’en fin de cuisson. Pour saler
mes plats directement dans l’assiette mon favori est le sel rose de l’Himalaya. Ce sel a été déposé dans cette chaine de
montagne par des mers asséchées il y a 250 millions d’années (500 même selon
certaines sources) et nous arrive aujourd’hui dans son état pur. Sa couleur
rose pale est très caractéristique et embellira n’importe quel moulin, mais ce
n’est pas son seul avantage. Il contient 84 minéraux et oligo-éléments (dont
fer, potassium, magnésium, calcium, cuivre, manganèse, phosphore et zinc)
!
Adoptez les produits laitiers d’origine végétale
J’ai déjà brièvement évoqué mon rapport avec le lait, dans cet article sur les associations alimentaires.
Je ne consomme pas de lait et je limite au maximum les produits à base de lait
de vache dans mon alimentation, car je considère que ce n’est pas bon pour la
santé humaine. Sauf si vous êtes un petit veau, ce dont je doute, vous n’avez
pas besoin de consommer de lait de vache.
Mais détrompez-vous, je ne me prive pas de plats crémeux,
de crêpes, de sauces et de bons desserts. Le lait et la crème fraîche sont
faciles à remplacer par des délicieuses alternatives végétales : les laits
végétaux à base d’amandes, de noisettes, de riz, d’avoine ; les crèmes de
soja ; les yaourts de soja et de lait de coco. Heureusement, aujourd’hui
on peut facilement trouver ces aliments en grande surface. Vous pouvez aussi
préparer votre propre lait d’oléagineux à la maison, c’est très simple et c'est par ici !
Des alternatives végétales existent même pour le fromage.
Mais si vous êtes, comme moi, un grand amateur de fromage et ne vous imaginez pas
tout de suite renoncer à ce plaisir, privilégiez alors les fromages à base de
lait de brebis ou de chèvre. N’ayant pas la même structure que le lait de
vache, ces options sont plus digestes pour la plupart des gens, plus légères et
beaucoup plus clémentes avec notre intestin.
Bon, vous commencez maintenant à comprendre qu’il y a un
problème avec les produits raffinés. Alors si vous utilisez toujours dans votre
cuisine des huiles raffinées, il est
urgent de les jeter à la poubelle et ne plus jamais revenir à ces produits.
Bien qu’elle puisse supporter des hautes températures à la cuisson, n’importe
quelle huile raffinée est extrêmement dangereuse pour notre santé. Le processus
complexe de transformation change sa structure moléculaire et forme des acides gras trans, associés à une
augmentation du risque cardiovasculaire. Source de radiaux libres, ses effets
néfastes passent par une augmentation du "mauvais" cholestérol (LDL)
et une baisse du "bon" cholestérol (HDL). Mauvaise nouvelle bonne à savoir : ces acides gras trans sont utilisés
dans l'industrie agroalimentaire comme stabilisateurs et conservateurs. On les
trouve, ainsi, dans de nombreux produits alimentaires transformés comme les
viennoiseries, les biscuits, les barres chocolatées, les pizzas, les quiches,
les margarines, les mayonnaises et certains plats cuisinés. Il vaudrait mieux faire disparaitre ces produits de votre cuisine.
Seules les huiles
végétales vierges première pression à
froid sont acceptables. Et il y en a une multitude ! En plus beaucoup
sont sources de bonnes graisses
oméga 3. Pour l’assaisonnement et dressage - lin, colza, noix, cameline, argan,
sésame, avocat. Pour la cuisson je choisis l’huile d’olive et l’huile de coco,
ainsi que le beurre clarifié que je prépare moi-même à la maison – ghi ou ghee. Largement utilisé dans la cuisine indienne et la médecine
ayurvédique, ce beurre ne contient pas la caséine et autres résidus de lait. Il
tient très bien les hautes températures sans brûler et est donc parfait pour
les cuissons intenses. En plus il est super bon avec un léger goût de caramel.
Aussi, dans ma cuisine, on trouve toujours des fruits à coque et des graines non grillés et non salés. Avec leur apport en bonnes graisses, protéines et nombreux minéraux, ils sont parfaits comme un encas rapide ou comme un petit dej sur le pouce quand je suis très en retard le matin ou quand mon frigo est vide.
Chocolat ? Oh oui !
Si vous n’avez pas une faiblesse pour le chocolat, vous
êtes sûrement une sorcière. On ne vit pas sur la même planète. Moi j’adore le
chocolat et je ne me le refuse pas. Mais je suis exigeante avec sa qualité. Le
vrai chocolat est noir (au-delà de 68% de cacao). Un-deux carreaux de chocolat
noir de bonne qualité est un dessert parfait après n’importe quel repas. Vous
pensez ne pas aimer son goût ? C’est une question d’habitude. Notre palais
est désorienté, il est trop habitué aux aliments trop sucrés. Il vous suffira
seulement deux-trois semaines pour lui réapprendre la vraie saveur intense et
riche du chocolat.
. . .
Un conseil : Rangez les
fruits et légumes frais à l’extérieur, afin qu’ils soient facilement
accessibles. Vous penserez plus facilement à croquer dedans s’ils sont dans
votre champ de vision. Il vaut mieux manger trop de pommes que trop de bonbons.
Et n’oubliez pas, vous êtes vous-même acteur et réalisateur de votre
santé et de votre vie.
J'ai suivi le dernier petit conseil de cet article et (grosse) surprise : depuis que je vois mon saladier rempli de pêches, abricots et figues, j'ai divorcé de mon bout de fromage+pain en préparant le diner :) #premierspasdétox
RépondreSupprimerLes premiers pas sont les plus importants, bravo !
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